Fric et froc sont dans un frac
FOU(TRI)QUET'S
Le rédac-chef de ce blog étant précédemment et impromptument décédé le 6 du mois de mai passé, lors de l'élection du président, j'ai, dans ses affaires -fort désordonnées soit dit en passant- retrouvé un billet me laissant seul légataire de son blog.
Bon, ben je vais de ce pas m'installer céans en ces lieux.
Afin de ne provoquer aucune gêne ni douleur d'aucune sorte à l'unique et fort brune, belle et bonne abonnée, permettez que je m'imprègne tout d'abord de son style, manies et autres singularités propres à sa personne.
Adoncques commençons par sa fin : entretenons nous un court instant de votre président, cela me paraît fort à la mode ces temps-ci.
Plût à Dieu et à sa doulce fille ... Pardon ? ... Dieu n'a pas de fille ? ... Quelle étrange chose ! La divinité des chrétiens aurait donc ceci de remarquable qu'elle prendrait pour symbole - et suite d'elle-même - un représentant du sexe plutôt ancré dans la compétition que dans la relation ? Que le Diable ait pénis pendant entre les jambes n'étonnera point les personnes de haute vertu mais que le fils de Dieu ne soit point une représentante entre les bras de laquelle nous autres, pauvres pêcheurs, eussions hâte de nous réfugier est fort étrange ma foi !
Bref vous avez un président et pas une présidente.
Sur un blog ( http://www.levraidebat.com/article-6589187-6.html ) un lecteur écrit ceci :
Aussitôt après avoir été élu à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy a été invité par ses amis au Fouquet's dans une suite présidentielle à plusieurs milliers d'euros la nuit, puis s'est envolé, toujours invité, à bord d'un Falcon 900 EX à environ 7000 euros l'heure de vol, pour effectuer une courte croisière à bord d'un yacht à Malte, dont la location, toujours payée par ses amis, est comprise entre 170 000 euros et 190 000 euros la semaine.
Tout ceci est-il indécent, une maladresse, ou pire, une faute ?...
Puis-je me permettre à ce stade une bien minime intervention ?
Ni indécent, ni maladroit, ni fautif, le président avait, en réalité, fait le choix de paraître en compagnie d'un descendant du commerce triangulaire (dit négrier) en ces quelques jours précédents la célébration de l'abolition de l'esclavage.
Nous voyons ici le président poser courageusement en compagnie d'un nègre donc, qu'il fit mander sur un navire fort beau et richement armé. Ce nègre ne fut ni fouetté, ni attaché par aucun lien de quelque sorte, mettant ainsi en pleine lumière le fait que les temps où le bois d'ébène fut enfermé en cale, était bien révolu. Président et négro ensemble sur un yacht aurait dû être salué comme il se doit par le peuple de France, électeur comblé par cette marque de respect.
Eh bien non !
Il reste encore du bas monde pour railler et faire montre de mépris. Certains murmurent même que le président choisit le bateau car la place sous le parapluie à la neige était déjà prise par un gueux.
Peut être, mais souffrez que je fasse observer que le président avait tout pouvoir pour, hors du gel, chasser cette vile engeance, et que, s'il ne l'ordonnat point, ce ne ne fut que par pure bonté d'âme, nul doute n'y soit !